Avec la montée en puissance de l’intelligence artificielle (IA), les entreprises se tournent de plus en plus vers l’automatisation pour optimiser leurs processus. Cependant, de nombreuses idées reçues entourent l’utilisation de l’IA, et il est crucial de comprendre ses véritables capacités pour en tirer le meilleur parti.
Déconstruire les mythes autour de l’IA
Mythe 1 : « l’IA remplacera tous les emplois »
Contrairement à cette croyance, l’IA ne supprime pas les emplois, elle les transforme. Tout comme la révolution industrielle a redéfini les compétences nécessaires sur le marché du travail, l’intelligence artificielle engendre une profonde mutation des métiers. En automatisant les tâches répétitives et en améliorant les processus, l’IA permet aux employés de se consacrer sur des activités à plus forte valeur ajoutée, créant ainsi de nouveaux rôles et de nouvelles opportunités dans des domaines comme l’analyse de données, la gestion des modèles d’IA ou la cybersécurité.
Cette évolution est confirmée par une étude de PwC montrant une multiplication par sept des offres d’emploi en IA, en France entre 2018 et 2023, passant de 11 000 offres à près de 77 000.
Face à ce dynamisme, 69% des dirigeants s’attendent à ce que leurs collaborateurs acquièrent de nouvelles compétences pour s’adapter à l’évolution rapide de l’intelligence artificielle.
Mythe 2 : « l’automatisation réduit toujours les coûts »
Si l’automatisation peut entraîner des économies significatives, ses coûts initiaux sont parfois élevés. Cela nécessite des investissements importants, notamment en matière d’acquisition de solutions, de formation du personnel et de maintenance des systèmes. L’enjeu est de donc de maximiser le retour sur investissement en choisissant les bons processus à automatiser et en tenant compte des coûts initiaux et des bénéfices attendus sur le long terme.
Une étude réalisée par l’Usine Digitale et Blue Prism montre que les entreprises qui adoptent l’automatisation en tirent plusieurs bénéfices : l’amélioration de la performance (57%), la réduction des coûts (41%), l’amélioration du service client (38%) et la réduction des erreurs (36%). Il est intéressant de noter que les entreprises qui n’ont pas opté pour ces solutions sous-estiment souvent le potentiel de réduction des coûts qu’elles offrent.
Mythe 3 : « une sécurité entièrement automatisée est sans faille »
Bien que séduisante, l’idée d’une cybersécurité 100% automatisée pose des problèmes de confiance et de contrôle. L’IA est un outil puissant, mais son efficacité dépend de la supervision humaine. Une approche hybride, combinant IA et expertise humaine, s’avère être la meilleure solution.
Selon Fortinet, 87% des entreprises ont subi des intrusions en 2024 en raison de lacunes en compétences cyber, contre 84% en 2023 et 80% l’année précédente. 70% de ces entreprises ont reconnu que la pénurie de talents augmentait les cyber risques, illustrant la nécessité d’un renforcement conjoint des outils et des compétences.
Mythe 4 : « L’IA est une menace pour la vie privée »
L’IA soulève des inquiétudes légitimes sur la protection des données personnelles.
Selon une étude réalisée par l’éditeur IDECSI, 56 % des salariés redoutent les risques pour la sécurité des données, et 42% ignorent ce que les outils IA collectent.
Cependant, il est possible de développer des solutions conformes aux réglementations en vigueur (RGPD, norme ISO/IEC 27001…). Avec des mesures de sécurité robustes et transparentes, les entreprises peuvent garantir la confidentialité et instaurer la confiance des utilisateurs.
L’IA au service de la gestion comptable
L’automatisation, notamment dans les fonctions financières, devient incontournable pour améliorer l’efficacité des entreprises.
Voici quelques exemples d’applications :
- Automatisation des processus : l’intelligence artificielle (IA) et l’automatisation des processus robotiques (RPA) transforment les fonctions comptables en automatisant les tâches répétitives et à faible valeur ajoutée. Ces technologies libèrent ainsi un temps précieux pour les employés, leur permettant de se concentrer sur des missions stratégiques.
Les applications clés de l’automatisation :
- Saisie des écritures comptables : Les systèmes automatisés prennent en charge la saisie des données, réduisant les erreurs humaines et accélérant le traitement.
- Extraction de données : L’OCR, combiné à l’IA et au Machine Learning, analyse les documents avec un taux de précision supérieur à 95 %, facilitant la collecte et l’organisation des informations.
- Vérification comptable (3-way matching) : Le rapprochement automatisé des factures, bons de commande et bons de réception permet de détecter les incohérences, optimisant ainsi la gestion des paiements fournisseurs et réduisant les risques de litiges.
- Recherche dans les bases de données : Les algorithmes d’IA optimisent la recherche et l’extraction d’informations spécifiques, rendant ces processus plus rapides et efficaces.
- Classification et archivage : Les documents sont triés et archivés automatiquement, améliorant ainsi l’organisation et la traçabilité.
- Détection des fraudes : L’IA identifie les anomalies et comportements suspects dans les flux de données, renforçant la sécurité des opérations comptables.
Entre enthousiasme et réticence : l’adoption des nouvelles technologies dans les entreprises
Selon l’étude de l’Usine Digitale et Blue Prism, les nouvelles technologiques sont perçues comme un levier de performance et de bien-être par les collaborateurs, qui apprécient particulièrement le gain d’efficacité (82%) et l’amélioration de leurs conditions de travail (68%) qu’elle leur apporte. Cette adoption est confirmée par 87% des décideurs. Néanmoins, des résistances subsistent :
- Craintes de déshumanisation des échanges (58%)
- Inquiétudes sur les suppressions d’emplois (29%).
Ces freins ralentissent l’adoption des nouvelles technologies dans près de la moitié des entreprises interrogées.
Résistance au changement : comment y faire face ?
Afin de favoriser une adoption réussie de ces technologies, les entreprises doivent mettre en place des stratégies. Il s’agit de :
- Comprendre les sources de résistance :
- Peur de l’inconnu due au manque d’information ou de formation.
- Habitudes de travail profondément ancrées.
- Inquiétudes concernant la pérennité des emplois.
- Difficultés d’adaptation liées à l’âge ou au niveau de compétences numériques.
- Mettre en œuvre des stratégies adaptées :
- Communiquer de manière transparente sur les objectifs du projet. Montrer que les nouvelles technologies vont améliorer le travail quotidien et qu’elles sont complémentaires aux compétences humaines.
- Impliquer les collaborateurs dès le début du projet
- Proposer des formations adaptées pour les aider à prendre en main les nouveaux outils.
👉 Vous souhaitez mettre en place un projet de dématérialisation des factures ? Consultez notre ebook
👉 Vous pouvez également télécharger notre ebook « Automatisation de la fonction finance ».
